Avant d’évaluer l’autonomie des scooters électriques, il importe de se rappeler que le but d’un tel véhicule n’est pas de battre des records de distance avec sa batterie mais de répondre harmonieusement aux besoins de son utilisateur. Les plus inquiets a priori sont souvent satisfaits de constater qu’ils ont pu rouler plusieurs jours avant que le niveau de charge incite à bancher leur batterie sur une borne ou une prise.
La comparaison des fiches techniques des modèles fait apparaître des distances théoriques. Attention d’ailleurs à leur fiabilité. Contrairement au secteur automobile régi par la norme WLTP, les fabricants de scooters ne sont soumis à aucune procédure stricte au niveau de la communication sur leur autonomie. Certains constructeurs peuvent donc se montrer optimistes. Il sera sage de confronter leurs données avec celles constatées par des médias spécialisés lors d’essais.
Un calcul personnel peut vous aider en cas d’hésitation entre deux modèles concurrents. Multipliez le voltage de la batterie par son ampérage (ces deux données-là sont obligatoires). Plus le résultat sera élevé, plus votre « réservoir » d’énergie électrique sera grand.
Les autonomies annoncées par les constructeurs et vérifiées par les essayeurs sont-elles plus longues que vos trajets quotidiens ? Si oui, l’autonomie offerte est supérieure à vos besoins et vous pouvez rouler rassuré. En règle générale, les équivalents 125 possèdent des moteurs plus puissants que leurs petits frères équivalents 50 et jouissent d’une autonomie plus confortable.
Quelle autonomie attendre d’un scooter électrique ?
Quelques exemples afin d’illustrer l’autonomie qu’affichent des modèles courants de scooters électriques :
NIU UQi-Series 80 km
(équivalent 50 cm3)
NIU M1PRO 75 km
(équivalent 50 cm3)
NIU NQi (N1S) 60 à 70 km
(équivalent 50 cm3)
SILENCE S02 LS 55 à 140 km
(équivalent 50 cm3)
SILENCE S02 LS PRO 149 km
(équivalent 50 cm3)
SILENCE S02 127 km
(équivalent 125 cm3)
NIU NQi GT pro 170 km
(équivalent 125 cm3)
Certes, des modèles thermiques font mieux à ce niveau. Mais est-ce nécessaire ? En moyenne, un 50 cm3 consomme 2,5 l au 100, ce qui lui autorise une autonomie de 200 à 400 km avec un plein. Un 125 équipé d’un réservoir contenant de 6 à 12 litres consomme de 2,5 à 4 litres aux 100 km. Il ira généralement plus loin que son cousin électrique sans ravitailler en énergie, mais combien de conducteurs en tireront réellement un avantage ? Le jeune utilisateur d’un équivalent 50 cm3 ne dépassera pas (ou bien rarement) les distances ci-dessus pour aller à son lycée et en revenir, puis éventuellement rendre visite à des amis ou se rendre à une activité.
Comment optimiser l’autonomie
Les modèles de scooters actuels sont équipés de batteries Lithium. Elles sont légères, durables et offrent une meilleure autonomie que la génération précédente de batteries au plomb. Des qualités qui permettent de les transporter aisément du scooter au bureau ou au domicile lorsqu’elles sont amovibles.
Comment et où recharger ma batterie ?
Vous pouvez recharger la batterie de votre scooter chez vous ou sur votre lieu de travail si elle est amovible ou si vous pouvez stationner votre machine dans un lieu équipé de prises électriques (garage…). Il suffira de vérifier que la prise est adaptée et que la tension de votre chargeur est compatible avec la batterie équipant votre scooter. A ce stade, la batterie de votre scooter se rechargera comme votre smartphone ou la batterie de votre appareil photo numérique. Ce sera simplement un peu plus long, de 3 à 6 heures sur une prise domestique.
Autre possibilité, utiliser les bornes disponibles en ville, sur des parkings, à des centres commerciaux, chez des garagistes, à des restaurants ou des hôtels. Ces bornes assurent un chargement plus rapide qu’une prise domestique. Sept millions de bornes de recharge électrique devraient être installées en France d’ici 2030. La liste des points de recharge en France est aisément disponible sur Internet (cf http://www.avere-france.org/ou-trouver-les-bornes-de-recharge-en-france,1027.html ).
Autonomie scooter électrique : les autres avantages
Avantage sur le carburant des cousins thermiques, le coût de l’électricité est beaucoup plus faible que celui de l’essence. Et, s’il faut s’accoutumer à une certaine prévoyance avant de circuler, vous n’aurez plus à fréquenter les stations-services ni à subir les effluves des produits pétroliers.
L’autonomie de la batterie d’un scooter électrique varie en fonction de facteurs dont certains sont maîtrisables, comme la distance que vous pourrez parcourir avec le plein d’essence de son homologue thermique.
D’abord, votre conduite vous permettra de parcourir plus ou moins de kilomètres. Adoptez une éco-conduite allongera la distance que vous pourrez parcourir. Ce ne sera pas le cas des comportements plus nerveux sollicitant tout de suite la pleine puissance du moteur. En outre, certains modèles offrent plusieurs fonctionnalités, Eco, Normal, Sport. Qui ménage sa monture ira forcément plus loin que celui qui la sollicite d’entrée.
Prenez garde à la pression des pneus. Respectez les données recommandées par le constructeur et les manufacturiers de pneus. Des pneus sous-gonflés contraignent le moteur à produire davantage d’efforts, donc à vider la batterie plus vite.
N’oubliez pas que les batteries électriques sont sensibles aux températures froides. Une différence de 20%, voire 30%, au niveau de l’autonomie entre l’hiver et l’été ne sera pas stupéfiante.
Le type de parcours (plats ou escarpés) et le poids du conducteur influencent également sensiblement l’autonomie, ce qui est aussi le cas sur un modèle thermique.
Enfin, suivez scrupuleusement les recommandations du guide d’utilisation en ce qui concerne les charges de la batterie, d’une part, lorsque vous effectuerez les premières qu’ensuite pour les suivantes en fonction du rythme conforme à votre usage. Des précautions peu contraignantes qui se révèleront avisées, tant au niveau de son autonomie que de sa durée de vie.