En France, Greenpeace met en place un « Panorama de la mobilité durable » dont deux des trois enjeux sont directement liés à l’étude de l’usage du vélo : mise en place d’un réseau « vélo express » et incitation à supprimer l’usage individuel de la voiture, principalement en zone urbaine.
C’est ainsi que dans le domaine de la transition énergétique, les deux roues électriques jouent un rôle majeur, soutenu par l’ensemble des territoires urbains dans la mise en place d’une circulation douce et la création d’un important réseau réservé aux deux roues.
Important, l’index émis par le cabinet d’urbanisme Arcadis (2018) situe Paris à la troisième place mondiale en matière de mobilité durable et Lyon à la quinzième place.
La mobilité durable et le réchauffement climatique
L’Accord de Paris, qui limite le réchauffement climatique « à moins de 2 °C en 2100 par rapport aux niveaux préindustriels » associe la « réduction de 40 à 70 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre » à la décision drastique de supprimer les véhicules diesel puis l’ensemble des véhicules thermiques (essence) pour laisser la place aux véhicules électriques, totalement propres.
La mobilité durable urbaine est au cœur des Objectifs de Développement Durable (ODD) et le secteur du transport doit évoluer en tant que premier émetteur de gaz à effet de serre en France et second en Europe. Ainsi en France, les villes avancent à leur rythme et chaque communauté urbaine se mobilise pour mettre en place de véritables mesures.
Voilà le mode de fonctionnement et les projets de deux villes françaises en marche vers une mobilité urbaine responsable.
Strasbourg, la ville référence de la mobilité (urbaine) durable en deux roues
Strasbourg, c’est plus de 500 kilomètres de pistes cyclables, 16 % des habitants qui réalisent leur trajet domicile-travail en deux roues et dans l’ensemble, 50 % des strasbourgeois qui sont adeptes du deux roues pour leurs loisirs. Ainsi, dans le cadre de son projet « Vélo Express », la ville devient le leader national de la mobilité durable via le vélo et les deux roues en général, qu’ils soient électriques ou non.
Même si Strasbourg mise sur le développement d’un réseau de tramway conséquent, le surdimensionnement des pistes cyclables dans la ville affiche la volonté d’une mise en avant des déplacements en deux roues, y compris les deux roues électriques, remplaçant les véhicules polluants et en particulier les voitures sur les courts et moyens trajets. Dans ce sens, la location-vente de 300 vélos à assistance électrique est planifiée.
Bordeaux prend des mesures en faveur des deux roues électriques
Même si les pouvoirs publics de la ville de Bordeaux (Nouvelle Aquitaine) ne se prononcent pas clairement en faveur de la suppression de tous les véhicules thermiques, et alors que 40 000 bordelais circulent en deux roues, quelques mesures ont été prises :
- le « Pont de Pierre » : fermé à la circulation et réservé aux mobilités douces, marche et vélo,
- la coopération « ville-CHU » : alors que la ville subventionne l’achat de vélos à assistance électrique et de bornes de recharge pour les trajets entre les différents sites du CHU, ce dernier augmente le nombre de vélos et de voitures électriques pour les déplacements professionnels de son personnel,
- le versement d’une prime pour l’acquisition d’un vélo électrique,
- un dimanche par mois sans voiture.
L’incitation des pouvoirs publics envers les utilisateurs urbains de voitures thermiques a comme objectif l’adoption d’un nouveau mode de comportement. Ils deviennent acteurs du changement et le paysage urbain se transforme, marquant la disparition des véhicules thermiques au bénéfice des deux roues électriques.